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Le haut potentiel ou précocité intellectuelle est très souvent perçu comme un don, comme une forme supérieure d’intelligence, gage de réussite et d’un parcours scolaire sans accrocs.   Pourtant, la réalité de certains de ces élèves est toute autre car cette particularité cognitive (intellectuelle) peut être source de difficultés multiples dans le quotidien des élèves.

Comment reconnaitre ces élèves ?

Ces élèves présentent souvent des particularités développementales, observables dès la petite enfance : apprentissage précoce du langage, lexique riche, syntaxe développée.  Ils ont souvent une excellente mémoire qui leur permet d’intégrer facilement un grand nombre de connaissances.  Les enseignants sont souvent étonnés de leurs très grandes capacités mnésiques et de leur culture générale étoffée.  Comme des « éponges », ils s’imprègnent des informations de leur environnement. Ils apprennent et comprennent implicitement le monde qui les entoure et les notions enseignées à l’école alors que les autres élèves ont besoin de l’enseignement explicite de l’adulte pour les acquérir.  Certains présentent des particularités sensorielles.  Leur ouïe est très développée, ils entendent un moindre bruit ce qui peut les perturber dans leur quotidien.  Ils sont souvent très sensibles, en proie à des questions existentielles autour de la mort, de la justice … et ce, dès l’âge de 2-3 ans !  Leur sommeil présente bien souvent des particularités : ils ont tendance à s’endormir tard et à être de « petits dormeurs ».

Quelles sont les spécificités cognitives de ces élèves ?

Les travaux de recherches se multiplient dans ce domaine, en vue d’expliciter au mieux les particularités de ces élèves.  Ces travaux montrent que la vitesse de l’influx nerveux (transmissions des informations dans le cerveau) est plus rapide chez les personnes à haut potentiel.  Cela est le corollaire neurologique de la grande vitesse de pensée et de raisonnement retrouvée chez ces élèves.   Ils manifestent souvent des « fulgurances de la pensée », ce que l’on appelle plus vulgairement des « éclairs de génie ».    Ces fulgurances et cette rapidité de la pensée peuvent donner lieu à de véritables « feux d’artifice » ! Les élèves s’en plaignent : « ça va trop vite dans ma tête », « je n’arrive pas à arrêter de pensée ».  Les idées fusent et les questions métaphysiques s’emballent !  Ils sont parfois débordés par ces pensées ! Qu’il peut être vertigineux de ne pouvoir contenir ses interrogations ! Une idée, une réflexion, une remise en question en appelle une autre qui en appelle une autre ….

Quelles difficultés scolaires rencontrent-ils ? https://psyadom.com/difficultes-scolaires-haut-potentiel-paradoxe/

Article rédigé par Béatrice Navarro, neuropsychologue et par Camille Benoit, fondatrice de Psyadom.com.

Crédit image : Unsplash.

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