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Ecrit par : Agathe Ancellin-Geay, M1 de psychologie, Psycho-prat

Relecture : Camille Benoit, fondatrice de Psyadom.com

Le Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) est classifié dans le DSM-V parmi les troubles neurodéveloppementaux. Il s’observe précocement dans le développement de l’enfant et affecte toutes les sphères de la vie (sociale, professionnelle, loisirs, etc.) (Crocq & Guelfi, 2015).

Le TDAH est souvent décrit autour de trois groupes de symptômes : l’inattention, l’agitation et l’impulsivité (Amorim et Marques, 2018).

Ces symptômes sont très envahissants et les enfants atteints de TDAH peuvent rencontrer de grandes difficultés au cours de leur parcours scolaire. Ainsi, ces dernières années, de nombreuses recherches ont été menées pour tenter de décrire l’origine de ce trouble.

L’une des hypothèses pour expliquer l’étiologie du trouble est apportée par les recherches en neuropsychologie : le TDAH serait le fruit d’un déficit de certaines fonctions cognitives (Amorim et Marques, 2018).

Les fonctions cognitives sont nombreuses et distinctes mais interagissant ensemble. Parmi celles entravées dans le TDAH, on retrouve les fonctions exécutives et plus particulièrement un déficit dans le contrôle inhibiteur et de flexibilité mentale (Irwin et al., 2019).

Cependant, cette hypothèse ne fait pas consensus. Certaines études ne retrouvent pas de lien entre TDAH et déficit de contrôle inhibiteur, alors que d’autres mettent en avant une corrélation étroite entre TDAH et contrôle inhibiteur par le constat d’une augmentation des erreurs et du temps de réponse chez les enfants atteints de TDAH (Irwin et al., 2019).

Barkley postule que l’auto-régulation de la motivation serait l’une des quatre fonctions exécutives centrales qui font défaut dans le TDAH. Ce même modèle, étayé par des travaux récents, suggère un lien entre les troubles de la motivation et un déficit dans le système de récompense / système dopaminergique (Langberg & all., 2018).

Les études sur l’étiologie du TDAH sont toujours en construction. L’enjeu de trouver la cause du trouble réside dans les possibilités de trouver une remédiation adaptée et efficace pour des enfants qui sont parfois en grande difficulté scolaire.

BIBLIOGRAPHIE

Amorim, W. N., & Marques, S. C. (2018). Inhibitory control and cognitive flexibility in children with attention-deficit/hyperactivity disorder. Psychology & Neuroscience, 11(4), 364–374.

American Psychiatric Association. (2015). DSM-5 : Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (traduit par J.-D. Guelfi et M.-A. Crocq; 5e éd.). Elsevier Masson.

Irwin, L. N., Kofler, M. J., Soto, E. F., & Groves, N. B. (2019). Do children with attention-deficit/hyperactivity disorder (ADHD) have set shifting deficits ? Neuropsychology, 33(4), 470–481.

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