La dyspraxie ou trouble de l’automatisation et de la coordination des gestes fins dirigés vers un but affecte environ 5 % des enfants en âge scolaire.
La dyspraxie se manifeste au quotidien par :
- dyspraxie d’habillage : difficultés à faire ses lacets, ses boutons …
- dysgraphie : écriture lente et laborieuse, peu lisible,
- difficultés à utiliser certains outils : compas, règle, équerre …
- troubles visuo-spatiaux : difficultés à acquérir les notions de l’espace, à se représenter les distances, les volumes. Cela peut se manifester par des difficultés en géographie, en géométrie, par des difficultés pour se repérer dans un plan …
Ces élèves sont souvent en double tâche, notamment à l’école où le travail passe essentiellement par l’écrit. Aussi, quand ils doivent copier un cours, leur attention est mobilisée sur les informations à copier / comprendre / mémoriser ET sur le geste graphique qui est mal automatisé ! Alors que pour les autres, progressivement, l’écriture devient automatique, pour l’élève dyspraxique, c’est un peu comme s’il apprenait à former les lettres pour la première fois. Cette tâche est mal automatisée et mobilise beaucoup d’attention et d’énergie au quotidien. Par conséquent, ces élèves sont moins disponibles pour apprendre et se fatiguent plus vite que les autres au fur à mesure de la journée.
C’est pourquoi il est essentiel de repérer ce trouble et d’accompagner ces jeunes. Des aménagements scolaires peuvent être discutés avec le directeur d’établissement et avec les enseignants. Des stratégies d’apprentissages adaptées peuvent être proposées.
Nos psychopédagogues proposent des stratégies alternatives et veillent aussi à soutenir la confiance en soi de ces élèves ainsi que leur motivation qui est parfois mise à mal par la confrontation répétée à des résultats bien souvent très en dessous des efforts et du travail fourni.
Article rédigé par Camille Benoit.
Vidéo réalisée par Charles Eric de Benoît (benoit.charleseric@gmail.com).
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